Un reportage vidéo par Lana Corvus
L’édition 2016 a eu lieu dans un contexte complexe : grèves de train et régions inondées. Quelques personnes n’ont malheureusement pas pu venir en Ile-de-France. Malgré ces imprévus il y a eu très peu de retardataires et nous avons pu commencer dans le temps. Nous étions cette année 22.
Nous avons rejoint depuis la gare notre coin de forêt dans le Vexin, au nord de Paris. Un lieu magnifique, avec plein d’arbre porteurs de très belles énergies.
Le festival s’est ouvert avec une cérémonie sur le thème de l’eau. Prières et offrandes au gardien du lieu qui nous a accueilli, présentations des organisateurs et participants, puis tous ont versé un peu d’eau amenée de chez eux : eau du robinet, de pluie, d’une rivière… Ce rituel était inspiré des « eaux du monde » décrit par Starhawk.
Nous avons pu échanger et faire plus ample connaissance autour d’un pique-nique, puis pendant les divers temps libres entre les activités.
En début d’après midi Léokady nous a invité à échanger sur ce qu’était un symbole, puis à réaliser des créations en argile, sur le thème des symboles. Certain-e-s ont dévoilé leur talents artistiques ! Et une nouvelle chanson a pris forme :
« Les petites sorcières, dans l’air, volent, volent volent, volent,
Les petites sorcières dans l’air volent bien haut sur leurs balais ! »…
Boadicée nous a ensuite montré comment créer des instruments de musique à partir de matériaux de récupération : une peau tendue sur une boîte de conserve pour faire un tambour (et certains sonnaient vraiment bien !), avec un rouleau, des clous et quelques cailloux on fait un bâton de pluie, une boîte de conserve et une sardine nous font un gong, une boîte avec quelques morceau de bois des maracas !
L’après-midi s’est poursuivi avec l’atelier d’emprunt guidé par Xavier. Il s’agissait de laisser venir à soi un animal, et de le vivre. Un peu comme quand enfant on s’imagine être un animal, sauf que là le choix n’était pas fait intellectuellement. Le tout dans un cadre sécurisé : après une prière à Artémis, la moitié du groupe a assuré le rôle de « gardiens », veillant à la sécurité des « animaux ». Pas mal de loups et de félins, mais aussi des animaux moins communs, comme le bison ou le verre de terre. Dans tous les cas des animaux « vécus », et non « joués ». Les gardiens ont également observés des réactions et relations entre les participants de type animales. Une expérience qui a été très appréciée.
Après avoir installé les tentes et profité du barbecue (on avait la chance d’avoir un cuisiner parmi les participants !), nous nous sommes préparés pour le rituel du soir. Les années précédentes nous avions eu peur de mettre le feu à la forêt avec nos torcher artisanales, cette année, nos torches du commerce censées être plus sûres ont eu du mal à s’allumer, et n’ont pas bien tenu.
Ancrage, tracé du cercle, appel des éléments, puis, avec l’aide de Belissama et de Lugh, nous avons chargé les eaux que nos avions amenées et mélangées au début du Festival d’une énergie de guérison, physique et psychique, en chantant. Puis nous avons été bénis de cette eau par aspersion.
Dans le contexte d’inondations, nous avons également appelé l’énergie du feu et du soleil à se manifester – en toute sécurité… Chacun-e a pu adresser une libation à ses divinités de prédilection. Lors de la dissolution du cercle, nous avons senti le vent arriver.
La soirée s’est terminée autour d’un feu de camp, avec chants, contes et chamalows. Toute la journée s’est donc déroulée, contre toute attente, sans un goutte de pluie. Celle-ci est toutefois arrivée pendant la nuit, mais aucune tente n’a fui. Le dimanche a été boueux, mais sans averse.
Dimanche matin, petit déjeuner autour du feu, puis marché païen. Lilith nous a montré ses magnifiques attrappe-rêves, Boadicée ses bons savons parfumés, Léokady ses jolies bougies, et Siannan ses bijoux et nappes d’autel artisanaux. Ses chaudrons ont également eu beaucoup de succès. Il y avait aussi quelques livres à vendre ou troquer, et certain-e-s en ont profité pour tirer les cartes.
Eva a donné une conférence sur les rites de passage de l’enfance à l’âge adulte, pour filles et garçons. Un sujet peu connu qui a beaucoup intéressé, d’autant que notre conférencière avait de bonnes connaissances et de l’expérience dans l’organisation des ces rites.
Pour clore le festival, chacun-e a pu partager ses ressentis et impressions du Festival, et récupérer un peu d’eau, bénie et chargé.
Puisse le cercle être ouvert,
Mais jamais brisé,
Puissent le Dieu et la Déesse
Être toujours dans nos cœurs
Joyeuses rencontres
Et joyeux départs,
Joyeuses retrouvailles !